jeudi 29 novembre 2007

Le discours des médias britanniques

''Warm Words: How are we telling the climate story and can we tell it better?'' est une analyse de la manière dont les médias britanniques traitent du changement climatique (IPPR 2006).

Le résultat principal de cette recherche menée par l’Institute for Public Policy Research concerne l’identification de plusieurs registres de discours médiatique. Le premier est celui de l’alarme: le phénomène est décrit comme terrible, menaçant et difficilement maîtrisable. Ce registre très répandu véhicule un message implicite de désespoir, le problème est simplement trop important pour que l’on puisse faire quelque chose.

Le second registre de discours identifié est celui des petits gestes. Il est très présent lui aussi, notamment dans les campagnes de communication et la presse générale. Il s’agit de demander à un grand nombre de personnes de faire des actions simples, faciles, ancrées dans le quotidien, pour contrer le changement climatique. Le risque avec cette approche est de tomber dans le superficiel, la légèreté...

Finalement, le fait que les petits gestes soient souvent juxtaposés aux termes alarmistes, typiquement dans des titres comme ‘20 gestes pour sauver la planète de la destruction’, pose problème. Ce contraste peut être utilisé par certains pour relativiser et rejeter l’alarmisme et, avec lui, le changement climatique. Juxtaposer l’ordinaire et l’apocalyptique peut être source de doute et rejet de la part du public.

mercredi 28 novembre 2007

Changement climatique et NT

Le CIRED a mené cette année une expérience de communication sur la perception de la technologie de capture et séquestration du CO2 (CCS - Carbon Capture and Storage). Il s'agit d'une technologie nouvelle pour lutter contre le changement climatique. Sa perception, notamment celle des risques associés, pourrait être un facteur important pour son développement futur. Cette étude montre comment la manière d'expliquer une NT au grand public et les termes choisis par les politiques et les médias influent sur l'acceptabilité sociale.

L'expérience s'est présentée comme un sondage en ligne pour tester la sensibilité des opinions exprimées à la quantité d'information (avant/après une information sur les risques) et à la sémantique employée (stockage ou séquestration).

L'analyse révèle qu'il existe une influence significative de la sémantique sur le niveau d'approbation de la technologie. Le sondage montre aussi que l'opinion n'est pas solidement ancrée car une l'information additionnelle entraîne une révision très significative de l'opinion: l'information supplémentaire sur les risques conduit les répondants à diminuer leur niveau d'approbation.

Dans l'ensemble les résultats montrent que:

- Le cadrage parmi les politiques générales de réduction d'émissions est important: le développement à grande échelle de la CCS est nettement positionné dans un contexte historique.

- La séquestration océanique est vue moins favorablement que la séquestration géologique.

- La CCS est vue moins favorablement que les énergies renouvelables ou les économies d'énergie.

Sans affirmer qu'il existe des perceptions sociales stabilisées à propos de la séquestration géologique du CO2, technologie à priori inconnue du public au début du sondage), on y retrouve également deux résultats présents plus généralement dans la littérature (qui concerne d'autres pays du bloc occidental):
1. La moyenne des opinions est «neutre, à tendance positive».
2. L'opinion à propos du changement climatique a un effet: les répondants y voyant un phénomène naturel ou incertain étant moins favorables à la technologie.

vendredi 23 novembre 2007

Sur la politique américaine

Après six ans passés en évitant le problème des changements climatiques, l'administration Bush fait les premiers pas vers un autre discours à ce sujet. Ils ne changent pas de politique, mais juste la rhétorique.

Suite à la publication du dernier rapport de l'IPCC, la Maison Blanche publie un communiqué dont voici quelques extraits:

"Following last Friday's release of a new report by the U.N. Intergovernmental Panel on Climate Change, a number of media reports perpetuated inaccuracies that the president's concern about climate change is new. [... ] In fact, climate change has been a top priority since the president's first year in office. Beginning in June 2001, President Bush has consistently acknowledged climate change is occurring and humans are contributing to the problem."

ça m'a fait pensé à la cohérence de la politique américaine dont la meilleure illustration est la parodie suivante

mardi 20 novembre 2007

''Accuracy in Media''

Accuracy In Media est une organisation non-gouvernamentale américaine dont le but est de dénoncer des cas d'ambiguité médiatique sur des sujets d'actualité. En bref, il se veulent les ''détenteurs de la vérité''.

Voici le genre d'article qu'on peut trouver sur leur site: ''Media Promotes Global Warming Fraud'' (mars 2007). Petit extrait, juste pour rigoler:

''When it comes to Iraq, our media have been preoccupied with the issue of whether there was adequate intelligence to justify the invasion and if policy-makers made up evidence before the war. But on the matter of global intervention to stop global warming, there seems to be no need for scientific evidence to justify what is shaping up as a global carbon tax of 35 cents a gallon of gas on the American people.
...
In fact, the U.N.'s Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) is officially sponsored by the U.N. Environmental Program, which once organized an Environmental Sabbath project so people could pay homage to the planet.''

Argumentation fantaisiste, déplacement de la question scientifique sur le fond politique, présentation de la science du climat en tant que réligion (faith-based science), et rien de factuel pour appuyer ses propos... Et tout ça vient d'un ONG qui se veut sérieux et objectif.

lundi 19 novembre 2007

Les sceptiques sur Internet

Non seulement les médias classiques (presse, télé, radio) sont des véhicules d'opinions plus ou moins fondées dpdv scientifique, Internet aussi, comme moyen d'expression libre, donne voix aux deux camps militants pour ou contre l'action visant le réchauffement de la planète. Sur www.climat-sceptique.com on peut trouver de tout pour ... ''résister au réchauffement médiatique'':

''Les températures battent chaque année des records, les glaces fondent partout, la hausse du niveau des mers s'accélère, les événements extrêmes se multiplient, les peuples premiers sont menacés, les espèces vont disparaître en masse... tout cela par la faute de l'homme, de l'émission des gaz à effet de serre, du réchauffement climatique global qui en résulte. Ce grand récit vous est familier ? Oubliez-le.''

''Malgré le bombardement permanent de nouvelles alarmistes présentées comme autant d’évidences scientifiques, il n’existe aujourd’hui aucun consensus chez les experts du climat.''

S'appuyant sur un discours pseudo-scientifique, les tenants de la thèse ''le réchauffement climatique est une chymère médiatique'' essaient de prouver qu'il n y a aucune raison de s'inquiter, qu'au contraire, tout va bien, et la majorité des scientifiques qui tirent le signal d'alarme sont des ignorants ou des marionettes servant des intérets précis. Ils se fondent sur certains faits scientifiques, mais de résonnance locale voire régionale (en oubliant qu'il s'agit là d'un phénomène mesurable à l'échelle globale et sur des périodes suffisamment longues), et sur des statistiques sans aucune valeur en vue d'un changement global, à l'échelle de la planète.

Il s'agit là d'une configuration médiatique plus regrettable, car le public qui visite ce genre de site n'aura pas le savoir, la compétence nécessaire pour trancher en connaissance de cause sur la question.

L'écho médiatique du doute

Voici un extrait d'un article de P.J. Watson publié au début de cette année sur prisonplanet.com, intitulé ''The Creeping Fascism of Global Warming Hysteria'':

The assertion that global warming is man made is so oppressively enforced upon popular opinion, especially in Europe, that expressing a scintilla of doubt is akin to holocaust denial in some cases. Such is the insipid brainwashing that has taken place via television, newspapers and exalted talking heads - global warming skeptics are forced to wear the metaphoric yellow star and only discuss their doubts in hushed tones and conciliatory frameworks, or be cat-called, harangued and jeered by an army of do-gooders who righteously believe they are rescuing mother earth by recycling a wine bottle or putting their paper in a separate trash can.

Si une vision catastrophique, trop amplifiée, du futur de la planète subissant le réchauffement climatique est un exemple de ce que François
Heynderickx appelle ''malinformation'', dénonçant des cas de disfonctionnement journalistique, l'attention disproportionnée des médias vis-à-vis une poignée de sceptiques des changements climatiques en est un autre.

Le problème fondamental avec un trop grand équilibre de points de vue est que cela perpétue chez le grand public une perception fausse qu'il existe un désaccord majeur entre les scientifiques, alors que les sceptiques ne représentent qu'une minorité infime. Trop mettre l'accent sur le point de vue des sceptiques n'aide pas à communiquer correctement vis-à-vis du phénomène des changements climatiques. Cela rend plus difficile la compréhension du public par rapport aux problèmes climatiques et la prise de décision au niveau politique.

vendredi 16 novembre 2007

Il y a une solution à tout

Thèse no 5 et dernière.
Le réchauffement ne devrait pas etre source d'inquiétude. L'exemple de cette attitude est le livre de Bjorn Lomborg, The Skeptical Environmentalist (2002). L'amélioration de la planète (considérée en termes de bien-être individuel) repose sur la croissance économique seulement. C'est justement en s'enrichissant qu'on peut intégrer la ''contrainte environnementale'' et gérer les dégâts occasionnés. C'est aussi la vision américaine du progrès : la technologie et la science vont permettre de résoudre tous les problèmes environnementaux.

Sans nier la réalité des changements climatiques et autres problèmes liés à l'état de notre planète (déforestation, perte de biodiversité), cet 'écologiste sceptique' conteste la nécessité d'agir pour en limiter l'ampleur. Interprétant à son propre compte les résultats de la communauté scientifique internationale, il considère que les coûts de cette lutte seraient disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus.

Le CO2 pas responsable

Thèse no 4 concerne la relation entre la concentration de dioxyde de carbone et la température. Au cours des ères géologiques, les niveaux de CO2 comme les températures ont connu des variations majeures. Mais dans le passé récent, ils n'ont jamais dépassé 270 à 290 ppmv jusqu'au début de l'ère industrielle, ou ils commencé à accroitre fortement, pour se situer aujourd'hui à un niveau de 370 ppmv. La relation CO2 - température paraît donc évidente.

Des études ont montré qu'un certain refroidissement a eu lieu entre 1946 et 1975 dans l'hémisphère nord, ce qui coincide avec la hausse des émissions de gaz à effet de serre suite à la révolution industrielle. Cela infirmerait la responsabilité des activités humaines dans le réchauffement de la planète. Ces études oublient de prendre en compte l'effet des aérosols sulfatés, émis en meme temps que le CO2, et entrainant un refroidissement de la planète. L'effet prouvé de ces aérosols est de contrebalancer le réchauffement climatique provoqué par la hausse des concentrations de gaz à effet de serre.

La variabilité naturelle du climat

Thèse no 3: ''La période de réchauffement actuelle pourrait être une variation naturelle du climat, comme il y en a déjà eu dans le passé.''

Le Fraser Institute, une association financée par ExxonMobil, affirme de manière étonnante que "2004 a été l'année la plus froide de l'histoire récente", alors que l'IPCC déclarait la même année "la plus chaude depuis 1861"!!! L'ambiguité vient de la confusion entre moyenne locale et globale. Le rapport de 2001 de l'IPCC explique ainsi que les épisodes de réchauffement et de refroidissement sont des phénomènes régionaux, alors que la hausse actuelle des températures est observée à l'échelle mondiale.

Journaliste français au Figaro, ''spécialiste des questions d'environnement'', Jean-Paul Croizé avance dans un de ses ''chefs d'oeuvre'' l'idée qu'il faudrait accélérer le réchauffement pour éviter une prochaine glaciation. Comme quoi... ce n'est pas si facile de se convertir du journalisme à la science...

Les fausses recherches scientifiques

Thèse no. 2 - Les recherches financées par les industries pétrolières, automobiles et autres intérets privés liés aux énergies fossiles pour faire contrepoid aux études sur le réchauffement. Faux resultats, faux recherches pour démontrer que 'le changement du climat d'existe pas'. Le sénateur américain James Inholfe qualifie même le réchauffement planétaire de 'canular'.

Selon la presse américaine, aux Etats-Unis seulement, ExxonMobil (grande compagnie pétrolière) finance une quarantaine d'organisations pour infirmer les résultats des experts de l'IPCC. ExxonMobil aurait versé 8 millions de dollars entre 2000 et 2003 à des groupes comme le CEI (Competitive Entreprise Institute) ou l'AEI (American Entreprise Institute).

Cela n'empeche que plusieurs états américains (la Californie en tete) se sont engagés à respecter les accords du protocole de Kyoto, et même le président GW Bush a fini par reconnaître que le réchauffement climatique est effectivement lié aux activités humaines. Ca a pris du temps...

Le complot mondial

Suite à une récente discussion sur la controverse engendrée par les changements climatiques, et le désaroi des médias devant le flux d'informations pour le moins contradictoires, j'ai décidé de faire le point sur les thèses négativistes.

Thèse no. 1: Le complot mondial
Pour s'attaquer à la thèse du réchauffement climatique, un argument des contestataires est la "théorie du complot". Ils accusent l'IPCC (Intergovernmental Pannel on Climate Change) d'être complice de l'ONU, à leurs yeux anti-américain. Faut le dire quand-meme - l'ONU est principalement financée par les Etats-Unis! Une contradiction dans la contradiction.

Les scientifiques qui pronent la thèse du changement climatique seraient aussi contre le progrès et l'économie! Paul Driessen, auteur de Eco-Imperialism: Green Power - Black Death et membre d'au moins cinq organisations (toutes financées par la compagnie pétrolière ExxonMobil), explique dans ce livre comment le réchauffement climatique est un complot contre les pays en voie de développement pour les empêcher justement de se développer. J'ai depuis toujours aimé la fiction, mais celle-ci est vraiment grotesque.

mardi 6 novembre 2007

Le cri d'alarme de l'ONU

''Dernier cri d'alarme avant une série de catastrophes écologiques de grande ampleur : ainsi pourrait-on résumer le gros rapport, dit « Geo4 », publié jeudi 25 octobre à New York par les experts du Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Au moment où s'achevait à Paris le Grenelle de l'environnement, le PNUE dresse le constat d'une crise écologique déjà inquiétante : dégradation du climat, de la biodiversité, de la santé des sols et des nappes phréatiques. « Geo4 » souligne la rétraction des ressources dont disposent les habitants de la planète : la surface de terre disponible pour chaque humain est passée de 7,91 hectares en 1900 à 2,02 en 2005. Au-delà du constat, le PNUE passe en revue différentes politiques possibles pour empêcher un drame majeur.''

Voici la présentation faite par Le Monde du rapport de l'UNEP 'Global Environment Outlook (GEO) 4'. Pas besoin d'une analyse de discours pour se rendre compte du ton alarmiste de l'article. Tout laisse à croire à un constat dramatique pour nous et la planète. En réalité, le tome de 500 pages est beaucoup plus equilibré que les auteurs de l'article ne le laissent entendre. Depuis 1987, point de départ de l'analyse, les tendances environnementales ont varié fortement - de bons et de mauvais exemples y sont cité.

Meme si le constat global est plutot négatif, les auteurs du rapport pèsent bien leurs mots. Ce qui n'est pas le cas des médias, évidemment...

Un signal alarmiste de plus

Et puisque aujourd'hui j'ai décidé de cibler sur l'exagération des messages médiatiques concernant les changements climatiques, voici un autre example, d'un registre un peu différent.

Au début de cette année, James Hansen, directeur du NASA's Goddard Institute for Space Studies, publie un article intitulé "Climate Change and Trace Gases" dans Philosophical Transactions of the Royal Society. Il affirme qu'on est déjà arrivé à un point de l'évolution climatique de la Terre ou des accidents catastrophiques peuvent se produire. L'auteur présente des feedbacks qui ne sont discutés dans le rapport de l'IPCC (l'autorité mondiale en matière de climat) et conclue que l'augmentation de la température globale pourrait déterminer 'self-reinforcing processes that would be beyond human control'.

Ce qui est de particulier dans cet article c'est le discours éminément non-scientifique. On parle d'un véritable 'cataclysm' au niveau mondial. Cela plait aux médias, mais beacoup de scientifiques ont critiqué cette approche, en disant que Hansen 'had moved dangerously away from scientific discourse to advocacy'. Cela n'empeche que la tendance alarmiste existe chez beaucoup de scientifique, alors il ne faut pas s'étonner de la retrouver dans les médias de masse aussi.

Al Gore's Inconvenient Truth ... not so truthful?



Al Gore est de nouveau la proie des médias. Cette fois moins d'éloges à l'adresse du récent prix Nobel de la paix, mais plutot des critiques quant à l'exactitude scientifique son film caustique 'An Inconvenient Truth'. Le cas est meme devant la Court Suprème de l'Angleterre et fait le bonheur des médias de anglophones.

Plus précisément, Al Gore est accusé d'avoir perpetré neuf inexactitudes dans son documentaire sur les changements climatiques, et, plus généralement, d'avoir utilisé un ton trop alarmiste par rapport à ce que les connaissances scientifiques actuelles peuvent démontrer.

Voilà quelques unes des 'erreurs' identifiées dans le film:

Sea level rise of up to 7 metres will be caused by melting of either west Antarctica or Greenland in the near future.
Verdict: Overly alarmist.

Le débat persiste quant à la dimension temporelles de ce phénomène, c-à-d quand effectivement il y aura fonte massive des glaces nordiques, ce qui provoquera l'innondation massives des cotes. Le message de Gore oublie de préciser l'incertitude scientifique liée à ce phénomène, mais en gros on ne peut pas le classer comme faux.

The receding snows of Kilimanjaro are due to global warming.
Verdict: No scientific proof.

Il y a eu beaucoup de débat autour de cette question. Des études récentes montrent que les glaciers de Kilimanjaro sont plutot des rélictes du climat passé que des indices d'un changement climatique en cours.

Lake Chad's disappearance is due to global warming.
Verdict: False.

Les scientifiques donnent une réponse plus nuancée à cette question. L'augmentation de la population, le développement des pratiques agricoles y jouent aussi un role important, peut-etre plus important que les conditions cliamtiques.

The impact of Hurricane Katrina was due to global warming.
Verdict: False.

Tout ce que les scientifiques peuvent dire à ce sujet c'est que les changements cliamtiques à venir vont augmenter la probabilité d'occurence de ce type de phénomène catastrophique. Dire que l'ouragan Katrina est une preuve du changement climatique, ce n'est pas vraiment scientifique.

Conclusion: Al Gore a la tendence de présenter un monde en noir et blanc, en oubliant les nuances intermédiaire. C'est bien dommage, chaque fois qu'on communique sur la question du climat, on cible juste ce qui est avéré. L'incertitude scientifique est ou mise en retrait, inexistente aux yeux du public, ou bien mise en scène en tant que controverse sans réponse possible vu l'état actuel de la science. C'est très rare de trouver un article de vulgarisation scientifique qui présente l'état de la recherche de manière équilibrée. A qui la faute? Aux journalistes, au public, ou bien plus en amont, aux scientifiques qui communiquent mal leur science?

vendredi 2 novembre 2007

Notre Terre, Gaia, et le réchauffement climatique

James Lovelock, fondateur de la théorie de Gaia (selon laquelle la Terre est un etre vivant capable de s'auto-régulerafin de maintenir à sa surface les conditions les plus propices à la vie), a tenu ce lundi une conférence de presse à la Royal Society à Londre sur les conséquences des changements climatiques. Des propos très alarmants, comme ceux qui suivent:

Even the gloomiest predictions of the Intergovernmental Panel on Climate Change — which just received the Nobel Peace Prize — underestimate the severity of climate change. Recent studies showed that temperatures are rising and Arctic ice is melting much faster than IPCC forecasts.

IPCC’s climate model was flawed because there would be sudden shifts upward in the global temperature once the concentration of carbon dioxide reached certain levels, instead of temperatures that rise or fall smoothly with increasing or decreasing carbon dioxide, as the IPCC’s model suggests.

Cutting back on fossil fuel use entirely would exacerbate global warming. Aerosol particles in the atmosphere from pollution had produced a global haze that offsets warming by two or three degrees. That meant any sudden downturn in fossil fuel use would intensify heating, and that the earth’s temperature could become stable at those higher levels with disastrous results for life on earth.

“We live in a fool’s climate... We’re damned if we continue to burn fuel, and damned if we stop too suddenly.”

Voilà, pas vraiment d'issue claire à ce problème, ou du moins pas celle envisagée par les politiques, pour lesquelles seule la réduction des émissions de CO2 résoudrait la question...